Le vol. 2 de l’ouvrage de Jean Huon présente la même structure que le vol. 1, objet d’une précédente note de lecture. La dénomination du calibre des cartouches anglo-saxonnes s’exprime en centièmes, voire en millièmes d’inch : raison pour laquelle l’auteur indique, dans la table des matières, l’équivalence des dimensions du calibre et de longueur totale en mesures décimales. Cette information est reprise dans chacune des fiches descriptives avec le sous-titre « synonymes », le but étant de clarifier les dénominations parfois nombreuses selon le pays utilisateur, par ex. celles du .380 ACP.
La majorité des cartouches examinées dispose d’une construction classique avec une balle et un étui, à l’exception du .41 Volcanic et du .45 Gyrojet qui sont des projectiles autopropulsés. Jusqu’à présent, l’application de cette technologie dans l’armement léger est restée au stade expérimental mais le système à répétition Volcanic, utilisant un levier de sous-garde et un magasin tubulaire, finira chez la Winchester Repeating Arms Company pour devenir une référence mondiale dans l’armement individuel. Parmi les cartouches analysées par l’auteur, le plus grand nombre de variantes (et d’armes les utilisant) revient sans surprise aux .22 Long Rifle, .38 Special, .357 Magnum et .45 ACP, tant leur utilisation civile et militaire à travers le monde est importante.
Bien que conçue en Grande-Bretagne, la cartouche de cal. .320 Bulldog a connu un important succès sur le continent européen où prédominent les calibres métriques, ceci grâce aux révolvers de poche produits entre autres en Belgique, en France et en Espagne. Le succès commercial n’étant pas toujours synonyme de qualité de fabrication, le pouvoir suggestif des anciens catalogues et leur prix d’achat attractif ont très certainement contribué à la diffusion des armes dans ce calibre.
Contrairement aux cartouches Flobert et à celles à broche détaillées dans le vol. 1, très longtemps utilisées par les tireurs et les chasseurs, aucune des cartouches anciennes décrites dans le vol. 2 n’a connu une commercialisation d’envergure. Seules les avancées technologiques portant sur les systèmes de verrouillage des revolvers ont fait date car, comme le souligne l’auteur, la principale raison d’être de ces cartouches se résumait à contourner un brevet existant. Les tireurs à l’arme de poing seront surpris de trouver une fiche concernant la .50 Browning mais il existe deux monstrueux revolvers disposant d’un barillet à trois chambres !
L’ouvrage de J. Huon au format A5 se compose de quatre parties : les cartouches anciennes ; les cartouches à percussion annulaire ; les cartouches à percussion centrale ; les cartouches spéciales. Une photo de l’arme principale, lorsqu’elle est disponible, accompagne la fiche descriptive de chacune de ces cartouches. Une notice bibliographique en fin d’ouvrage permet d’approfondir les connaissances. A l’instar du volume précédent, le vol. 2 constitue un guide pratique pour l’identification et la recherche historique sur les calibres anglo-saxons.
Les cartouches pour pistolets, revolvers et pistolets-mitrailleurs : Tome 2 : calibres anglo-saxons,
de Jean Huon, Editions du Brevail