World War II Snipers
The Men, their Guns, their Stories
par G. Yee
Au cours de la Seconde Guerre mondiale, les tireurs d’élite furent employés sur pratiquement tous les théâtres d’opérations, ce qui permit aux belligérants de remettre en service d’anciens matériels et d’en développer de nouveaux tout en améliorant leurs méthodes d’emploi parfois issues de la Première Guerre mondiale. L’auteur, Gary Yee, ancien sheriff adjoint et également tireur d’élite formé dans les écoles du FBI, pratique le tir aux armes anciennes et construit des fusils à silex ainsi que des poires à poudre.
L’armement utilisé par tous les camps, que ce soit un fusil semi-automatique ou à répétition manuelle, provient du fusil d’infanterie. Mais les recherches et les améliorations conduisent à la production d’accessoires spécialisés (optiques, détente, levier de culasse, crosse, bretelle…), voire à la sélection et à la préparation complète d’un fusil comme, pour l’armée britannique, le Lee Enfield No.4 Mk I (T), effectuée par la firme Holland & Holland. La mission d’un tireur d’élite, par opposition au tireur isolé, comprend également la reconnaissance et le recueil de renseignements : c’est pourquoi les écoles spécialisées enseignent l’art du camouflage, de la progression et de l’observation aux stagiaires qui ont, bien souvent, pratiqué le tir au sein d’organisations sportives ou paramilitaires comme les « Osoaviakhim » en URSS, la « Garde Civile » en Finlande ou encore les « Jeunesses Hitlériennes » en Allemagne. Grâce à leur sens du terrain, à leur endurance et à leurs qualités de tireur les chasseurs font également partie des stagiaires de choix particulièrement aux Etats-Unis, au Canada et au Royaume Uni. A l’instar de Roza Chanina, surnommée la « terreur de la Prusse Orientale », et au-delà des succès tactiques ainsi que des scores de « cibles » abattues revendiqués par tous les camps, l’auteur nous montre que l’engagement des tireurs d’élite constitue une arme de guerre psychologique en provoquant l’insécurité dans le camp adverse avec, pour effet, de diminuer l’efficacité des combattants comme ce fut le cas en Normandie, à Stalingrad ou en Finlande.
Au fil des différents fronts analysés, l’auteur nous montre la distinction entre un tireur d’élite et un tireur « expert » : l’un est affecté à des missions spécifiques, opérant seul ou accompagné d’un observateur, tandis que l’autre équipé de l’armement standard agit dans le cadre du combat d’infanterie plus conventionnel. Du début à la fin de sa mission, le tireur d’élite ne doit être ni détecté ni capturé, amenant l’auteur à évoquer ce que l’on nomme aujourd’hui le «contre-sniping » avec l’emploi de chiens de combat par certaines unités (6e Airborne en Normandie ; US Marines dans le Pacifique) dont l’odorat permet de localiser une présence humaine, pour ensuite engager des tirs de neutralisation. Au fil de l’ouvrage, l’auteur fait appel à de nombreux témoignages émanant aussi bien des personnels ayant combattu, que de journalistes couvrant les opérations.
L’ouvrage, comportant de nombreuses illustrations et cartes, se divise en trois parties : la sélection et l’entraînement ; le « sniping » en temps de guerre ; l’armement et l’équipement. Un glossaire, une riche bibliographie et un index complètent ce livre de référence.
World War II Snipers, The Men, their Guns, their Stories, par Gary Yee
Editions Casemate Publishers https://www.casematepublishers.com/
Via Forties Factory https://www.forties-factory.com/